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"Tu n'en étais pas loin" texte de JCD

  • Photo du rédacteur: Noël
    Noël
  • 20 déc. 2023
  • 2 min de lecture

                                 « Tu n’en étais pas loin… »

-Tu n’en étais pas loin…, dit-elle, en se relevant, d’un petit air moqueur…

-« C », ajouta-t-elle une fois rhabillée. Allez, salut !

      Je ne l’ai jamais revue. Je crois qu’elle s’appelait Monique. Ou Bernadette, enfin un truc comme ça. Elle devait avoir 17 ans, ce qui ne tombe pas sous le coup de la loi, puisque je devais en avoir 16. « C ? » Qu’est-ce qu’elle a bien voulu dire ? A l’école, C, c’est très moyen, c’est même pas terrible.

     Pas fier le Jicédé, penaud, seul, au milieu du lit en bataille. Pour une première fois, quelle déception. C’est ça l’amour ? Rien à voir avec ce que j’avais pu imaginer ou rêver.

     Bon, au moins je pourrai frimer demain auprès des copains du lycée. Ah oui les gars, ça a été extraordinaire, elle a beaucoup joui. Surtout à partir de la cinquième fois, ouais les gars, je l’ai fait grimper après les rideaux.

                                                  ***************

-Tu n’en étais pas loin. Tiens D ! Dit-elle. Bon, je vais au cinquième repas. Ciao !

Ah, l’année des 20 ans, moniteur dans une colo. A la sauvette entre 20h45 et 21h15 à côté du dortoir des petits. Une petite grosse sympa. Pas terrible, mais j’ai quand même essayé de la revoir : mariée. Avec un autre évidemment. Ça m’est souvent arrivé. Elles se marient avec le suivant. Qu’est-ce que je devrais en conclure ? Bon, tant pis.

« D ? » Mais, nom de Dieu, qu’est-ce qu’elle a voulu dire encore ? En plus, j’ai eu l’impression qu’elle se foutait de ma gueule.

Fais gaffe, Jicédé, sinon ce sera 5 ans d’analyse chez un psy…

                                               *****************

-Tu n’en étais pas loin. Je te file un « F ». Mais qu’est-ce qu’elles ont toutes. Toute ma vie elles m’auraient noté ? En se foutant de moi ?  De c à F. Marge étroite. Avec quelques B pour égayer, mais je ne suis pas sûr que ce soit mieux. Je n’ai jamais osé demander. Pourtant là,  c’était juste pour rendre service. A une collègue divorcée qui n’avait pas le moral et qui m’avait littéralement violé (bon, d’accord, je m’étais laissé faire) lors d’un stage professionnel à Paris. Bon, il y a prescription.

Et F, à l’aube de mes 50 ans, c’est quand même ce que j’ai eu de mieux.

     Aujourd’hui, je médite. A l’EHPAD. Faut dire que j’ai que ça à foutre. Je ressasse ces notes. Toujours précédées de « Tu n’en étais pas loin ». La même phrase. Elles n’ont pourtant pas pu se concerter. Et toujours un peu en se foutant de ma gueule. C’est un peu vexant. Voire humiliant.

     Et un jour…

« Tu n’en étais pas loin ». Bon Dieu, mais c’est bien sûr !

Et bien heureusement qu’il ne s’est pas appelé Winterthur ou Zimmerman. Sacré Gräfenberg. Ernst Gräfenberg. Et son putain de point G. Je suis persuadé que c’est un escroc : son fameux point G n’existe pas. Juste un idéal, une légende, un mythe ? Voire un canular de carabin ?

En tout cas, je l’ai beaucoup cherché. Mais jamais trouvé.

Et vous ?

                                                                                                                  Jicédé.

                                                                                                                 18.12.23

 

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